HERAKLES, LA FORCE A L'ETAT PUR

 

Héros demi-dieu des mythologies grecques et latine, Héraklès ou Hercule a inspiré de nombreux artistes au fil des siècles.

De son premier nom Alcide ou Alcmène, fils de Zeus et d'une mortelle, il est l'un des héros les plus vénérés de la Grèce antique. Il correspond à l'Hercule Romain.

 

"Héraklès Archer" a été sculpté par Antoine Bourdelle qui a travaillé avec Rodin - il a même été son tailleur de pierre - il fut aussi peintre, dessinateur et a participé à la décoration du Théatre des Champs Elysées à Paris.

Par la suite, il est même devenu professeur et parmi ses élèves, on retrouve un certain Giacometti !

 

C'est en 1909 qu'il sculpte Héraklès Archer d'après un modèle, un de ses amis militaire, Doyen-Parigot. Au départ, cela devait être un modèle unique, mais Bourdelle réussit à en vendre plusieurs exemplaires, car on retrouve Héraklès Archer au musée d'Orsay (Paris), à Lyon, à Toulouse, à Montauban, à New-York, à Buenos Aires, à Tokyo, et aussi au Musée Jardin d'Egreville, commune du Sud Seine et Marne située à 12 kilomètres de Pers en Gâtinais.

 

Heéraklès est mieux connu sous son prénom latin Hercule. Il n'a pas eu une vie facile notre demi-dieu de la mythologie !

Par contre, c'est un archer hors pair qui a employé l'arc régulièrement durant ses pérégrinations.

 

Par un beau jour, pris subitement de folie, Héraklès massacra femme et enfants. Il fut condamné à éxécuter douze travaux pour se faire pardonner. Parmi ceux-ci, les archers retiendront celui consistant à débarasser le pays des oiseaux du Lac de Stymphale. Ce sont de sales bêtes ayant des griffes et un bec d'airain, des plumes en bronze. De plus, elles ont la fâcheuse habitude de manger hommes et bêtes.

 

Arrivant près du lac, Héraklès décide d'effrayer ces sales bestioles. Pour cela (et il y a plusieurs versions), il aurait utilisé un gong ou des castagnettes !

La seconde version semblant quelque peu ridicule...

 

Peu importe, les oiseaux prennent peur et s'envolent. C'est alors qu'Héraklès saisit son arc et abat les oiseaux un par un. Adieu les oiseaux maléfiques !

 

Mais revenons à notre statue.

Héraklès tire en contre-haut tout en s'appuyant sur des rocher pour mieux bander son arc qui semble terriblement puissant. Celui-ci a la forme d'un arc droit, tout simple, mais semble-t-il très efficace. A noter que notre archer respecte la posture en 'T' tout en étant bien ancré dans son arc.

 

Une impression de force, de puissance, de maîtrise se dégage indéniablement de cette staue. L'équilibre, l'extrême tension du mouvement, tout indique qu'Héraklès va lacher sa flèche dans l'instant qui suit.

 

Article issu du magazine d'informations de la Fédération Française de Tir à l'Arc n°826 (Octobre-Novembre 2010)

Photo d'Eugène VANDEBEULQUE

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